Du Domaine New World

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Sphynx

LES MALADIES DU CHAT la calicivirose féline

LA CALICIVIROSE FELINE ET LA GINGIVO-STOMATITE CHRONIQUE
  La calicivirose féline représente 40 % environ des cas de coryza félin et est souvent responsable de signes cliniques respiratoires modérés. La localisation du virus est essentiellement buccale et responsable de stomatites aiguës ou chroniques. Les cas de stomatites chroniques sont souvent associés au syndrome d'immunodéficience féline acquise (FIV).
UNE MALADIE CAUSEE PAR UN PETIT VIRUS QUI PRESENTE DES MUTATIONS…
Le virus responsable de la calicivirose, ou gingivo-stomatite chronique, est le Calicivirus félin. Il existe plusieurs « souches » virales ayant plusieurs degrés de virulence.
Ce virus est présent dans le monde entier et quasiment tous les chats ont été ou sont infectés par le calicivirus.
Il s'agit d'un virus pouvant résister environ une semaine dans le milieu extérieur.

  • Le calicivirus a la particularité de pouvoir causer une infection persistante, dont l'organisme ne peut se débarrasser. L'infection chronique n'est cependant pas systématique, elle concerne 15 à 20 % des chats infectés. Les sites principaux de latence du virus sont les amygdales
  • Ce virus possède également la propriété d'être présent sous plusieurs formes, plusieurs variations. Il possède ainsi une capacité à « muter », lui permettant uneadaptation et une résistance aux défenses de l'organisme.
QUELS SONT LES CHATS LES PLUS SENSIBLES ?
Les chats les plus sensibles sont ceux qui entretiennent des contacts étroits avec leurs congénères.
Les chatons sont généralement infectés via leur mère si elle est infectée permanente.
Les chats vivants en collectivité sont aussi très exposés, d'autant plus que le virus peut persister dans les organismes de façon latente et que dans ces cas là son excrétion est continue.
Les chats les plus sensibles sont les plus jeunes. La résistance à la maladie s'accroit avec l'âge du fait des expositions répétées à différentes souches virales.
COMMENT LES CHATS SONT-ILS CONTAMINES ?
La contamination s'effectue par voie respiratoire lors de contacts rapprochés entre chats. Le virus étant résistant dans le milieu extérieur on peut aussi avoir une contamination via du matériel inerte sur lequel se trouve le virus (gamelles, sols, vêtements, instruments…). Le virus est présent dans la salive, les écoulements nasal et oculaire.
  • Les chats infectés de façon transitoire excrètent le virus dans l'environnement et cela peut durer jusqu'à 2 mois après l'infection ! Il y a donc une excrétion virale après les manifestations cliniques de la maladie. Cela contribue à la large dissémination du virus.
  • Les chats infectés de manière permanente excrète le virus dans leur salive de façon plus ou moins continue. Cette excrétion passe souvent inaperçue mais les chats environnants sont contaminés par le biais de cette dissémination silencieuse !
  • Les chattes infectés de façon persistante transmettent le virus aux chatons dès les premières semaines de la vie.
COMMENT LE VIRUS AGIT-IL ?
Le virus atteint initialement les cellules de l'oro-pharynx. Une dissémination sanguine(virémie) est ensuite observée et permet au virus de se localiser secondairement dans différents organes. Les localisations secondaires préférentielles sont le nez, lesconjonctives oculaires, la langue, le palais. On note cependant des conséquences différentes selon la souche virale : dans certains cas le virus colonise aussi les poumons ou les articulations (surtout chez les chatons). Le virus provoque la mort (nécrose) des cellules infectées.
Le virus, comme expliqué précédemment, peut rester ensuite latent dans l'organisme au niveau des amygdales. Le virus est également excrété dans le milieu extérieur de façon plus ou moins continue.
LES SIGNES DE LA MALADIE…
Lors d'infection aiguë par une souche de virulence moyenne:
L'incubation dure 3 à 4 jours.
Lors de l'infection de l'oro-pharynx on peut observer un premier pic de fièvre accompagné parfois d'abattement et d'anorexie. Un deuxième pic de fièvre survient 4 à 7 jours après ainsi que des vésicules évoluant en ulcères sur les muqueuses de la langue, du palais, du nez (cloison médiane), voire des lèvres. Ces lésions cicatrisent en 2 semaines environ. La rhinite provoque un écoulement nasal et la conjonctivite bilatérale des écoulements oculaires modérés.
Lors d'infection aiguë par une souche de forte virulence :
Certaines souches virulentes se localisent dans les poumons  et provoquent une pneumoniegrave. D'autres souches virulentes se localisent dans les articulations, notamment chez leschatons. On observe alors une inflammation des articulations atteintes, de la douleur et une boiterie. Ces signes durent 2 à 3 jours puis disparaissent sans séquelles.
Lors d'infection chronique :
On remarque une inflammation chronique des gencives (gingivite), du pharynx (pharyngite) et de la langue (glossite). Certaines autres maladies peuvent aussi provoquer de telles lésions.
Lors de co-infection par le virus de l'immunodéficience féline acquise (FIV) :
Lors d'immunodéficience grave  on remarque une expression récurrente du calicivirus félin est des affections buccales récidivantes. La présence d'ulcères buccaux chez un chat âgé ou malade doit donc conduire à la recherche d'une infection par le virus de l'immunodéficience féline (et de la leucose féline).
Notons que des souches hypervirulentes circulants aux Etats-Unis ont été associées à des maladies graves avec une mortalités des chats atteints.
SOIGNER ET PREVE NIR…
Les soins passent surtout par du nursing :
Les soins vétérinaires consisteront surtout à aider le chat, grâce à des antibiotiques, à lutter contre les infections bactériennes secondaires. L'organisme du chat devra lutter seul contre la composante virale.
La prévention passe par une bonne hygiène :
La désinfection avec de l'eau de Javel ou des agents acides-bases est efficace. Ces produits sont vendus par des professionnels et doivent être utilisés en respectant les règles de sécurité et d'emploi correct.
La vaccination confère une protection partielle :
Il est possible de vacciner contre le « coryza ». Le vaccin contre le « coryza » imunise généralement contre les deux virus majeurs impliqués dans ce syndrome : herpèsvirus et calicivirus, et certains vaccins immunisent aussi contre la bactérie chlamydophila felis.Rappelons que la vaccination n'empêche pas l'infection mais qu'elle permet à l'organisme de répondre très rapidement et très efficacement à l'agression virale. Un chat vacciné peut donc être infecté, ne présenter aucun signe clinique mais devenir porteur latent du virus. Dans ce cas la vaccination limite  l'intensité de l'excrétion, sans l'empêcher complètement.
L'existence de nombreuses souches virales et la possibilité pour le virus présenter rapidement plusieurs variations ne permettent pas de réaliser un vaccin protégeant contre toutes les formes du virus. Les différents « mutants » du virus arrivent à contourner partiellement les défenses de l'organisme qui met plus de temps à reconnaitre le virus et doit adapter sans cesse sa réponse immune. Il y a donc parfois des défauts de protection, partiel ou total, après la vaccination.
Le protocole recommandé est de vacciner tous les chats, surtout qu'ils sortent, à partir de 8 ou 10 semaines.
Le vétérinaire effectuera 2 injections à 3 ou 4 semaines d'intervalle puis un premier rappel 12 mois après la première injection.
Un rappel annuel est ensuite préconisé.