Du Domaine New World

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Sphynx

LES MALADIES DU CHAT la panleucopenie féline ou la FeLV

LE TYPHUS DU CHAT OU LA PANLEUCOPENIE FELINE
Le typhus du chat est une maladie très grave, très contagieuse, qui provoque une entérite caractérisée par une diarrhée hémorragique et une forte diminution des cellules immunitaires.
UNE MALADIE CAUSEE PAR UN VIRUS RESISTANT…
Le virus responsable de la panleucopénie féline est le Parvovirus félin.
Ce virus est présent dans le monde entier. Outre les chats domestiques il infecte les félins sauvages, menaçant ainsi certaines espèces de disparition, les espèces apparentées au raton-laveur et celles apparentées au furet.
Le parvovirus félin est un virus résistant dans le milieu extérieur pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines.
QUELS SONT LES CHATS LES PLUS SENSIBLES ?
Les chats les plus sensibles sont les chatons après le sevrage, vers 6 semaines et ce jusqu'à 4 mois au moins. Les chats adultes non vaccinés sont cependant également susceptibles de présenter des signes de maladie. Les chattes gestantes peuvent aussi être infestées par le virus mais ce sont alors surtout les fœtus qui en pâtissent.
COMMENT LES CHATS SONT-ILS CONTAMINES ?

  • La transmission du virus s'effectue par voie « oro-nasale » : le virus rentre dans l'organisme par le nez ou par la bouche.
    Cela se produit lorsque le chat respire, explore, renifle des éléments contaminés : lesmatières fécales, les vomissures, la salivel'urine.
Le virus est excrété dans tous ces éléments par un chat malade pendant la période de maladie mais aussi plusieurs semaines après la guérison « clinique », après la disparition des signes de la maladie (guérison apparente qui ne signifie pas qu'il n'y a plus de virus !).
La résistance du virus dans l'environnement et son excrétion par les chats guéris expliquent sa grande contagiosité.
  • La transmission du virus peut aussi s'effectuer « in-utéro » : la femelle gestante peut transmettre le virus aux fœtus.
COMMENT LE VIRUS AGIT-IL ?
Le parvovirus félin infecte essentiellement les cellules « en division », les cellules qui sont en production continuelle, comme les cellules immunitaires initialement dans la moelle, et les tissus en renouvellement permanent comme les cellules intestinales.
La destruction des cellules immunitaires initiales (cellules « souches ») de la moelle provoque une diminution d'une grande partie des cellules immunitaires circulants dans l'organisme. On parle de panleucopénie, c'est-à-dire de diminution de plusieurs familles de globules blancs et donc une immunodépression.
La destruction des cellules intestinales provoque une érosion de la paroi du tube digestif, une entérite. Les aliments sont moins bien digérés et les nutriments issus de cette digestion sont moins bien absorbés par l'organisme.
LES SIGNES DE LA MALADIE…
L'incubation dure 2 à 10 jours.
Chez le chaton :
Dans certains cas on observe des douleurs abdominales et une mort subite du chaton. Dans d'autres cas on observe de la fièvre, de l'abattement, des vomissements, des coliques et uneforte diarrhée liquide, malodorante, parfois hémorragique. La déshydratation et les surinfections bactérienne entrainent rapidement la mort dans la majorité des cas.
Si le chaton est pris en charge assez tôt et s'il surmonte la diarrhée alors il nécessiteplusieurs semaines de convalescence sous haute surveillance et antibiothérapie car il restesensible aux infections opportunistes qui peuvent profiter de l'immunodépression.
Chez le chat adulte :
Les signes cliniques sont moins graves, sauf si le chat est en mauvaise santé. On peut observer de l'abattement et de la diarrhée. Certaines infections passent même inaperçues, on parle alors d'infection « sub-cliniques ».
Chez la chatte en gestation et ses petits :
  • Lorsque la mère est infectée en tout début de gestation alors le virus provoquel'avortement. La mère ne présente généralement pas de signes particuliers de maladie.
  • Lorsque l'infection survient en milieu ou fin de gestation le virus provoque une destruction partielle des cellules du cervelet, entrainant ainsi des séquelles irréversibles chez les chatons. Les séquelles sont essentiellement des troubles de l'équilibre et des difficultés locomotrices : incoordination, mauvaise amplitude des mouvements, difficultés pour sauter... Les difficultés locomotrices sont présentes dès la naissance mais elles ne s'observent bien que lorsqu'ils commencent à se déplacer correctement, vers l'âge de 3 semaines. En dehors de cet handicap locomoteur, que les chatons apprennent à compenser en partie, ils sont en bonne santé.
Et chez le furet ?
Bien que le parvovirus puisse infecter les furets il ne provoque chez ces animaux qu'unemaladie bénigne (si le furet est initialement en bonne santé).
SOIGNER ET PREVENIR…
La prise en charge vétérinaire doit être précoce :
Les soins essentiels consistent à perfuser le chaton pour lutter contre la déshydratation, à lui donner une alimentation riche en énergie pour limiter les pertes de nutriments liées à la diarrhée et à lui administrer des antibiotiques afin de lutter contre les infections bactériennes secondaires opportunistes. Il faut rappeler que malgré tous les soins prodigués les chatons peuvent quand même mourir.
La vaccination assure une protection efficace :
La structure du virus reste relativement stable, aussi les vaccins contiennent des antigènes vraiment proches de ceux présentés par le virus naturel et les chats produisent des anticorps parfaitement adaptés et efficaces pour reconnaitre et combattre rapidement l'infection.
Le protocole recommandé est de vacciner tous les chats, qu'ils sortent ou qu'ils restent à l'intérieur, à partir de 8 ou 10 semaines.
Le vétérinaire effectuera 2 injections à 3 ou 4 semaines d'intervalle puis un premier rappel 12 mois après la première injection.
Un rappel annuel est ensuite préconisé.