LES MALADIES DU CHAT la chlamydiophilose féline
LA CHLAMYDIOPHILOSE FELINE
La chlamydiophilose, anciennement appelée « chlamydiose », est une maladie bactérienne très contagieuse intervenant dans environ 30 % des cas de syndrome du coryza félin. Elle est responsable de conjonctivites et de rhinites souvent chroniques.
UNE MALADIE CAUSEE PAR UNE BACTERIE INTRACELLULAIRE…
La bactérie responsable de la chlamydiophilose est Chlamydophila felis.
Cette bactérie est présente dans le monde entier. Comme de nombreuses bactéries appartenant au genre Chlamydophila, elle peut infecter d'autres espèces (chiens, souris…). Cette bactérie est aussi un agent de zoonose mais l'infection reste exceptionnelle et peu grave.
Cette bactérie peut résister environ 48 heures dans le milieu extérieur.
- Cette bactérie colonise l'intérieur des cellules.
Cette bactérie est très facilement transmissible et son caractère extrêmement contagieux en fait une maladie fréquente chez les chats ayant des contacts étroits avec leurs congénères.
Les chats sortant beaucoup et se bagarrant avec d'autres chats sont très exposés.
Les chats vivant dans les collectivités sont représente une des catégories les plus à risque.
Les chatons après le sevrage sont aussi très exposés du fait de la perte de l'immunité d'origine maternelle. On note que les chats entre 5 semaines et 9 mois sont fréquemment atteints.
COMMENT LES CHATS SONT-ILS CONTAMINES ?
La contamination s'effectue par voie oculo-nasale lors de contacts directs entre chats. Le virus est présent dans les sécrétions nasales et oculaires, dans les sécrétions vaginales et les matières fécales. La contamination peut aussi s'effectuer de façon indirecte par contact avec des objets contaminés.
- Il semble exister une contamination « in-utéro » peu fréquente.
- Les chatons se contaminent directement auprès de leur mère après le sevrage.
Les signes cliniques chez le chat:
L'incubation dure 4 à 10 jours.
On observe de la fièvre, des éternuements et un écoulement nasal associés à une rhinite. Une conjonctivite sévère apparait, d'abord au niveau d'un seul œil puis se manifeste rapidement de façon bilatérale. Les conjonctives oculaires sont très rouges (hyperhémie), très gonflées (chémosis) et on observe un écoulement purulent qui peut « coller » les paupières de l'animal lors de son sommeil. Le chat éprouve de la douleur et maintient ses yeux à demi-fermés (blépharospasme).
La conjonctivite peut perdurer, en l'absence de traitement, pendant plus d'un mois.
Environ 50 % des animaux présentent à nouveau des symptômes 2 semaines après leur guérison clinique et l'infection peut s'installer de façon chronique, provoquant des épisodes récurrents de rhinite et de conjonctivite.
Des cas d'avortements ont été décrits, chez les chattes gestantes atteintes de façon aiguë mais aussi chronique.
Les signes cliniques chez l'Homme :
L'infection humaine par Chlamydophila felis reste rare. Elle provoque une conjonctivite généralement bénigne.
Afin d'éviter ce type de contamination il suffit de respecter quelques règles d'hygiène : porter des vêtements de travail lors de contact avec des chats infectés et bien se laver les mains après. L'agent de clamydiophilose zoonotique le plus important reste Chlamydophila psittaci responsable de pathologies aviaires.
Tout savoir sur la Chlamydiophilose humaine…
SOIGNER ET PREVENIR…
Les soins vétérinaires permettront un traitement ciblé:
Les soins vétérinaires consisteront surtout en l'administration d'antibiotiques actifs sur les bactéries intracellulaire, certaines tétracyclines notamment.
La prévention passe par une bonne hygiène :
Du fait du caractère hautement contagieux de cette bactérie, la prévention est difficile. Les chats en collectivité auront idéalement chacun une gamelle et une litière. Le matériel sera régulièrement nettoyé et désinfecté. Les chats malades (ainsi que les vêtements, le matériel, les aliments…) doivent être séparés des chats sains, et il faut respecter une quarantaine avant de réunir à nouveau les animaux.
La vaccination confère une protection assez efficace :
Comme pour tous les autres vaccins chez le chat, la vaccination n'empêche pas l'infection ni l'excrétion de la bactérie dans le milieu extérieur. Elle réduit les signes cliniques et limite l'intensité de la dissémination bactérienne dans l'environnement.
Le protocole recommandé est de vacciner tous les chats à partir de 8 ou 10 semaines.
Le vétérinaire effectuera 2 injections à 3 ou 4 semaines d'intervalle puis un premier rappel 12 mois après la première injection.
Un rappel annuel est ensuite préconisé.